5 trucs pour bien stresser

5 trucs pour bien stresser

Selon Sonia Lupien, fondatrice et directrice scientifique du Centre d’Études sur le Stress Humain, depuis le début de la pandémie mondiale de Covid-19, nous vivons tous en état de stress chronique.  La bonne nouvelle, c’est que notre cerveau en a vu d’autres : il a su développer des modes d’adaptation au stress pour survivre à l’époque des mammouths.  Nous devrions donc passer au travers de cette crise-ci grâce aux capacités incroyables de notre cerveau !

 

Notre cerveau et le stress

 

Comment fonctionne-t-il, notre cerveau, lorsqu’il est stressé ?  À première vue, on aurait tendance à répondre «pas très bien».  En effet, il est bien connu qu’en situation de stress, la majorité des gens se mettent à penser «tout croche» : on n’arrive plus à gérer nos émotions comme d’habitude, on a du mal à apprendre de nouvelles choses, notre mémoire ne fonctionne plus aussi bien qu’elle le devrait…

 

Pourquoi ?  Tout simplement parce qu’en situation de stress, toute notre énergie est monopolisée pour réussir la tâche la plus importante de notre vie : survivre !  Notre cerveau ne fait pas la différence entre un mammouth qui s’apprête à nous attaquer et la peur d’échouer à l’examen de maths du lendemain.  Dans les deux cas, pour lui, il s’agit d’une menace à notre survie, contre laquelle il n’y a que deux solutions efficaces : fuir ou combattre.  Et comme ces deux options exigent beaucoup d’énergie, il n’est pas surprenant que le stress nous fatigue autant !  En situation de stress, notre cerveau surchauffe, il se sent débordé, il s’énerve.  Il a de la difficulté à faire deux choses en même temps : survivre et…  Tout le reste de ce qu’on doit faire au quotidien !  Pas étonnant, dans ce cas, que les gens stressés soient aussi prompts à se mettre en colère !

 

Le stress dans la vie de tous les jours

 

Neutraliser le stress

 

Comment remédier à ces effets négatifs du stress ?  Il existe plusieurs pistes de solutions.  Pour commencer, il est sage de prendre le contrôle sur tout ce qui peut être contrôlé.  Sachant que notre cerveau stressé est en «mode survie», qu’il ne voit que le négatif et refuse de se concentrer sur ce qui ne menace pas sa survie, on peut choisir de ne pas se mettre en contact avec les mauvaises nouvelles.  Décider de ne plus écouter le téléjournal chaque jour, par exemple, peut être une solution efficace pour diminuer la quantité d’éléments négatifs perçus quotidiennement.

 

La relaxation est vue, à tort, comme l’inverse du stress.  Les techniques comme le yoga ou la méditation, malgré leurs bienfaits, ne court-circuitent pas le stress.  En réalité, le contraire d’être stressé est plutôt de se montrer résilient.  Car ce qui contribue à réduire le stress ressenti, c’est le fait d’avoir réfléchi à la menace et d’avoir préparé un plan A, un plan B et un plan C pour y faire face.  Bien peu de gens auront besoin de mettre en œuvre leurs plans B ou C.  Mais l’existence de plusieurs choix pour répondre au problème suffit à notre cerveau pour quitter le «mode survie» causé par le stresseur.

 

Changer notre perception du stress aide beaucoup, également, à en réduire les effets négatifs.  Une étude a été récemment conduite auprès de deux groupes d’enfants ayant reçu comme consigne d’évaluer leur niveau de stress pendant une activité.  Le premier groupe s’est fait décrire le stress comme la sensation d’avoir «un nœud dans le ventre» et le deuxième, comme la sensation d’avoir «des papillons dans le ventre».  Le groupe ayant reçu la description la plus positive du stress a présenté, après l’activité, un taux d’hormones de stress nettement plus bas que le groupe en ayant reçu une description très négative.

 

Le stress «cool»

 

Nous devrions tous cesser d’avoir peur du stress.  Après tout, c’est une arme qui a permis à l’espèce humaine de survivre jusqu’à nos jours !  Rappelons-nous comment fonctionnaient les choses, aux temps de la préhistoire : un village gardé par une personne anxieuse pouvait dormir tranquille, car ces sentinelles étaient les meilleures pour détecter toutes les menaces et réveiller les dormeurs à temps pour se défendre !

 

Le stress a plusieurs effets positifs, dont on parle très peu.  D’abord, il améliore nos capacités.  En nous donnant, par exemple, plus d’énergie.  Pour notre cerveau, cette réserve d’énergie mise à notre disposition lorsque nous nous retrouvons confrontés à un stresseur vise à nous permettre de fuir ou de combattre…  Donc à survivre.  Mais pour l’étudiant qui s’aperçoit à 22h qu’il a une dissertation à remettre le lendemain, cette réserve d’énergie lui permettra de passer une nuit blanche à rédiger ce travail, qu’il boive du café ou pas !  C’est aussi le stress qui lui donnera la vigilance et la concentration pour repérer les fautes d’orthographe qui se seraient glissées dans le texte et qui lui auraient fait perdre de précieux points et qui lui permettra de se rappeler de tout le contenu de son cours.

 

Ensuite, le stress augmente la force physique : parce que notre cerveau se croit en danger de mort, le «mode survie» est aussi un «mode combat».  Tout le monde a entendu parler de cette personne qui avait réussi à soulever une voiture pour dégager l’enfant coincé en dessous…  Il lui a fallu plusieurs heures avant de ressentir la douleur causée par l’effort surhumain qu’elle venait de fournir.  Pourquoi ?  Parce que le stress agit aussi comme un analgésique.  Il fait diminuer notre perception de la douleur jusqu’à ce que notre cerveau juge que nous pouvons nous permettre de porter attention à cette information.  Ces deux caractéristiques sont très positives pour un athlète, stressé avant une compétition.  Elles peuvent lui donner le petit coup de pouce supplémentaire qui l’aidera à gagner.

 

L’important n’est donc pas tant de vivre le moins de stress possible, mais plutôt d’apprendre à bien utiliser les stratégies d’adaptation mises en place par notre cerveau au fil des siècles.

 

Bien stresser

 

Comment peut-on transformer le stress en un outil positif ?  Voici 5 trucs pour mieux vivre son expérience de stress :

 

  1. Accepter d’être alarmé : ça fait partie de la vie
  2. Ne pas paniquer devant la menace : planifier un plan A, B et C
  3. Changer sa perception de la situation : une situation stressante est aussi une opportunité d’apprentissage, une occasion de montrer de quoi on est capable, de se dépasser, etc.
  4. Ajuster son discours intérieur : «ceci n’est pas un stress, c’est un défi»
  5. Accepter la possibilité d’un échec : l’erreur est nécessaire à l’apprentissage

Par : L’équipe Créneau carrefour jeunesse d’Intégration Compéteneces



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